Sortir les terres agricoles de l’équation marchande
En Pays de la Loire — quatrième au rang des régions agricoles françaises — l’agriculture occupe une place centrale, tant en matière d’emplois que de production de richesses ou d’aménagement du territoire. Poids lourd régional, elle représente 67% des surfaces totales pour 24.100 exploitations. Mais la réalité n’est pas si rose: entre 2010 et 2023, l’artificialisation des terres a progressé de 12% (soit en moyenne 3.300ha par an), quand le nombre d’exploitations a lui reculé de 30% (1). Selon la chambre d’agriculture, les installations aussi sont en baisse (514 en 2023 contre 596 en 2022). Les freins évoqués sont les mêmes que partout en France: un foncier difficilement disponible et des investissements financiers lourds (terres, bâti et matériels). Autre difficulté, la compétition pour accéder à ce foncier est devenue féroce, opposant parfois les agriculteurs à des mastodontes: État, grandes entreprises ou promoteurs de projets gourmands en terre, prolixes en artificialisation et vecteurs de spéculation.
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